Le colloque que je vous avais récemment annoncé a bien eu lieu. Ce sont environ 150 personnes qui se sont retrouvées pour réfléchir aux conséquences de l’envahissement des écrans dans la vie des enfants et des adolescents.

Organisé conjointement entre l’association ALERTE et EDUPAX, il a donné la parole à plusieurs intervenants. Les contributions de Linda Pagani[1] et de Daniel Marcelli[2] ont été très appréciées. Ils confirment l’émergence de nouveaux troubles développementaux associés à un mauvais usage des écrans (exposition aux écrans de manière trop précoce, temps excessif passé avec ou devant l’écran, surstimulation audiovisuelle). Ils attestent également des répercussions délétères qui s’ensuivent à l’adolescence.

L’apport du professeur Alain Bentolila a concerné plus précisément la place des écrans numériques dans les apprentissages scolaires. Joël Hillion nous a entretenu quant à lui de l’empathie de plus en plus contrariée par l’excès d’écrans.

Pour ma part, j’ai pu présenter les premiers résultats d’une enquête réalisée auprès des professionnels et praticiens de l’enfance et de l’adolescence dans 12 départements français. Ce qui a donné lieu à un article signé de Pascale Santi, paru aujourd’hui même dans Le monde « Cahier sciences et médecine ». Voir Le Monde Sciences et Médecine 09 05 18 : « Linquiétude monte face à l’impact des écrans sur les plus jeunes ».

Les défis sans écrans continuent leur progression en France, mobilisant petits et grands, enseignants, élus municipaux et divers acteurs locaux. Ceux qui en témoignent disent la dynamique que cela produit dans la population locale. Moins d’écrans, c’est en effet plus d’échanges en famille, plus d’activités alternatives au sein du foyer et à l’extérieur, et le retour à la créativité individuelle et collective.

La diversité des approches proposées a fortement contribué à la richesse de cette journée.

 

[1] Linda Pagani est professeure titulaire à l’École de psychoéducation et chercheure au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine de l’Université de Montréal

[2] Daniel Marcelli est pédopsychiatre, président de l’Association française de psychiatrie de l’enfance et de l’adolescence et disciplines associées (sfpeada)

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