Une journée sans portable est une bonne initiative, car elle favorise une prise de conscience de la place importante que cette petite machine occupe dans notre quotidien. En revanche il ne faudrait pas qu’une telle journée nous dédouane d’une vigilance nécessaire les autres jours de l’année. Par ailleurs, il serait intéressant que cela nous conduise à une réflexion plus approfondie sur les enjeux financiers, sociaux et humains qui y sont associés.
Le Président de la République, Emmanuel Macron, a convoqué un groupe d’experts pour plancher sur la question des enfants et des écrans. Nous nous réjouissons que cette préoccupation ait atteint les sphères gouvernementale puis présidentielle.
Toutefois s’il s’agit d’entendre une meilleure gestion de l’usage des écrans exclusivement de la part des jeunes et de leurs familles, on se trompe de plan. Une régulation plus rigoureuse et nettement plus contraignante serait aussi à envisager pour les plateformes et réseaux sociaux numériques qui s’adressent particulièrement aux enfants et aux adolescents. Car, c’est un fait, la modération y est notoirement défaillante et la protection des mineurs très insuffisante. Ne nous voilons pas la face, les comportements et attitudes des jeunes d’aujourd’hui vis-à-vis de leurs écrans sont lourdement conditionnés par les stratégies de captation de l’attention adoptées par les GAFAM et autres réseaux sociaux.
Les parents ont leur propre responsabilité c’est incontestable, mais les plateformes et RSN comme les sites de rencontres pour adolescents, TikTok, Snapchat etc., ont la leur et elle n’est pas moindre ! Le rapport de force est bel et bien en faveur de ces derniers. C’est aux pouvoirs politique et public de mettre tout en œuvre pour obtenir une meilleure équité dans la situation communicationnelle en cause.
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